
Retour sur les visites d’ateliers
Bonjour les suiveurs de So et Li,
Ces dernier jours j’étais beaucoup sur la route…En une semaine j’ai visité deux usines très importantes pour la première collection So et Li .
Pour commencer Mardi dernier c’était la visite de l’atelier CHANTECLAIR, situé à St Pouange près de Troyes, berceau de la maille, cet atelier est spécialiste de la maille coupé/cousu cette entreprise bénéficie du label Origine France Garantie.
Nous sommes partis pour la journée, et oui 800 km aller/retour .
Le but de cette journée était de mettre tout en place avec Céline, la responsable, pour cette première collection ensemble, d’apporter par la même occasion les tissus et accessoires, bref tout ce qui est nécessaire pour la mise en place de la production .
Nous avons donc convenue ensemble le lancement des têtes de production afin de vérifier la tonicité de la matière sur les petits modèles.
J’en ai bien sur profité pour prendre quelques photos comme promis et vous monter les coulisses de la mise en fabrication.
Hier c’était la Manufacture Perrin, que je visitais, cette entreprise est située à Montceau-les-mines, cette maison a été fondée en 1924, ils font maintenant également du tourisme industriel en organisant régulièrement des visites dans les ateliers afin de promouvoir leur savoir-faire auprès du grand public.
Cette entreprise forme en interne ses futurs bonnetiers car malheureusement les principales formations en lycée professionnel ont fermé leurs portes.
Cette entreprise bénéficie du label Entreprise du Patrimoine Vivant.
Son slogan NOUS AVONS UN SAVOIR-FAIRE ET NOUS VOULONS LE FAIRE SAVOIR.
Leur principale préoccupation est de transmettre leur passion et leur métier pour ne pas voir les entreprises fermer leurs portes dans quelques années .
La visite a donc commencer par l’entrée dans l’entreprise, qui possède un agréable patio pour accueillir les clients, Ce que j’apprécie dans cette maison c’est que vous êtes toujours bien accueillis, que vous soyez un petit ou un gros client
Suivi d’un magnifique showroom avec leur modèles appartenant à leurs propres marques qui sont:
- Berthe aux grands pieds, qui est spécialiste du collant fantaisie
- Dagobert à l’envers, la chaussette à motifs figuratifs
- La chaussette Française, la chaussette haut-de-gamme par excellence
- Perrin, chaussette classique.
Nous avons poursuivi par le bureau d’étude qui a donc informatisé et pixelisé le logo « So et Li » pour qu’il soit programmé sur les tricoteuses
Ensuite, le stock des tous les fils nécessaire au tricotage des chaussettes, autant vous dire qu’il y a un choix de coloris considérable, et un bon nombre de matières, comme le cachemire, des cotons de très grande qualité, il faut savoir également qu’en France il n’y a presque plus de filature, (la filature est un procédé qui transforme la fibre en fil) et que le fil de coton Français n’est pas forcément de bonne qualité, il y également des fils en polyamide avec élasthanne…
Nous avons visité le parc de machines, et nous avons pu voir en direct le tricotage des chaussettes So et Li.
Pour le parc des plus anciennes machines par exemple le régleur va bientôt partir à la retraite, cet homme à travaillé durant toute sa carrière sur des machines qui on plus de 50 ans et qui fabrique qu’un type bien précis de chaussettes, ils sont en train donc de former un jeune sur les machines anciennes pour qu’il perpétue ce savoir-faire.
Ces machines comme je vous le disais tricote une chaussettes sans élasthanne pour les personnes ayant des problèmes de circulation, ce qui fait l’élasticité c’est le tricotage, ces métiers à tricoter sont entièrement mécanique , il n’y a donc pas d’informatisation, mais elles sont encore très utiles pour fabriquer des chaussettes confort, ce que ne font pas les nouvelles machines.
Il y a un autre type de machine qui ne fabrique que des mailles à côtes.
Le métier a tricoté pour nos chaussettes est en parti informatisé, en effet le dessin de la broderie est intégré par disquette ou par clé USB, procédé assez éloigné des premières machines comme vous pouvez le voir.
Il faut savoir également qu’il y a un métier à tricoter par taille, et que le plus long dans ce travail est bien de régler le métier avant de lancer la production, en gros il faut 1 jour pour régler/mettre en place et 2 minute pour tricoter une chaussette.
C’est le bord côte qui est tricoté en premier suivi de la partie dessin , ensuite le talon qui comporte deux formes de tricot pour faire un effet de volume.
Il faut bien sur intégrer la taille sur le dessous de la chaussette et la marque également.
A la fin de la production de toutes les tailles et coloris, les chaussettes partent à l’étage contrôle qualité et remaillage, pour pour fermer le trou de la pointe car en sortant du métier, les chaussettes sortent sous forme de tube.
Il y a deux types de couture pour fermer ce trou:
- La couture: les chaussettes sont misent sur l’envers, passent dans un guide et avancent ensuite vers une sorte de surjeteuse qui ferme par un système de couture la chaussette .
- Le remaillage: technique réservée pour le très-haut-de-gamme, qui consiste à retourner la chaussette et d’installer chaque maille sur une aiguille afin de fermer de façon invisible la chaussette, ce qui est d’un grand confort, c’est la technique que l’on appelle du sans couture pour qu’il n’y ait aucune gêne au porté.
Les chaussettes passent chez la visiteuse qui contrôle la qualité des articles, ensuite c’est l’apprêt: les chaussettes sont installées sur des sortes de grands pieds métalliques et passent ensuite dans des grands bains de vapeurs qui leur donnera leur aspect final avec leur taille définitive.
L’étape final est donc le conditionnement pour qu’elles soient prêtent à être expédier.
Voilà la chaussette n’aura plus de secrets pour vous.
A bientôt